Toronto Travel Book

Quand on arrive à Toronto par le train, ben on se sent tout petit, une ambiance à la "Blade Runner" me traverse l'esprit, les yeux rivés vers ses hauteurs vertigineuses à se faire un torticolis, skyscrapers se reflétant entre eux semblant flotter dans le ciel brumeux de cet après midi nuageuse.

Je traverse les long couloirs de l'imposante architecture caractéristique de L'union Station (la gare ferroviaire de Toronto) pour me rendre chez Karina, locataire du Rbnb réservé pour l'occasion.

Puis je me retrouve nez à nez avec la célèbre Cn Tower, si imposante du haut de ses 553 mètres, construite à partir de 1973 et achevée en 1976, une prouesse technique de l'humain destinée à obtenir de meilleures

réceptions en Amérique du Nord.

Pis me voilà dévalant les immenses avenues du Downtown, entre Queen st et King st, au clair de la pluie, fourmillant de passants pressés par le temps, vaut mieux savoir bien guider sa chariotte entre ce flux incessant de mouvements, on m'avait dit "tu verras, Toronto c'est comme une petite New York", coïncidence ou pas, il fût un temps ou Toronto se nommait York.

Les couleurs avivant le béton, les vendeurs de hot dogs, le tramway et son rouge vif donnant une intemporalité à ce musée contemporain et moderne, les fumées s'échappant du sous sol donnent à cette ville cette sensation visuelle tant vécue dans de nombreux films que j'ai pu voir, ça me donne le tournis tout ça mais j'en veux encore tellement c'est bon, je me sens libre et émerveillé, je me laisse porter par ces instants, par ce spectacle enivrant d'images, d'odeurs, de sons...

Le lendemain, j'ai décidé de me rendre au Ripley Aquarium de Toronto, il pleuvait encore et fort, et pis quelques personnes me l'avaient conseillé.

Mais juste avant et devant le bâtiment moderne abritant le monde marin, j'ai remarqué ces vieux trains exposés à ciel ouvert ou plutôt nuageux ce jour là, c'était parfait pour le contraste photo...

J'étais quand même un peu sceptique au départ je dois l'admettre, comme un bon français qui critique avant d'avoir vécu, 40 dollars l'entrée plus 5 Dollars de vestiaire mais la suite m'a fait totalement oublié cet aspect qui n'est que matériel finalement et qui justifie l'aménagement et l'entretien de ce monde des rêves.

Parce que oui, j'ai rêvé et presque dansé avec nos amis marins et j'étais pas le seul...

C'est véritablement quand on entre dans le tunnel de verre que ce rêve éveillé commence, complètement immergé dans le monde marin, remarquablement reconstitué et fourmillant de vie sous marine, j'avais l'impression d'être le capitaine Nemo dans son Nautilus, un ballet féérique tout autour de soi, des requins, des raies, des tortues, une multitude d'espèces bien vivantes mais la vedette restait quand même les requins avec tous les enfants présents qui s'écriaient "Shark!Shark!" à chaque fois que l'un d'entre eux approchaient.

C'est un sentiment particulier car j'avais véritablement la sensation de pouvoir les toucher, presque de communiquer avec eux et ce fût encore plus vrai lorsque je me retrouvais à quelques petits bouts de verres des raies et leur danse majestueuse, apaisante (mieux qu'une tisane!), souriante car j'avais l'impression qu'elles me souriaient en venant toucher de leur ventre les parois de l'aquarium, en commençant par le bas puis en remontant le long de celui-ci, c'est tellement mignon...

Ce fut aussi le cas devant la danse des méduses, un moment hypnotique, j'ai bien dû rester là une bonne demi heure à les contempler, me rappelant le film "Abyss" qui m'avaient tant marqué, à me laisser porter par leur mouvement, une douce chorégraphie colorée, emplie de légèreté, comme prêtes à s'envoler...

J'avoue, je suis parti de la salle, puis je suis revenu après encore un peu...

En partant, je me dis que ça doit être un sacré boulot pour tous ceux qui s'occupent de cet endroit fabuleux, alors les 40 dollars, c'est rien en comparaison des émotions que l'on peut y vivre et pour ceux qui ne l'ont pas fait, je conseille vivement d'y aller!

Au bord du bassin, les raies sortent la tête de l'eau comme pour me dire au revoir et reviens vite nous voir!

Dernier jour à Toronto, il pleut mais ça reste raisonnable, je décide de me rendre sur l'avenue Spedina pour me rendre à Kesongton Market et China Town.

L'avenue est grouillante de vie, d'odeurs de canard laqué, de sons de tramway, chacun vaque à ses occupations, je décide de m'arrêter au hasard des nombreux restaurants chinois pour me délecter d'une savoureuse fondue chinoise afin de reprendre des forces et d'enchanter mes papilles!

Je me rends ensuite au Kesington Market qui a des allures de village contrastant avec le centre ville, les gens y sont plus détendus, ça se sent tout de suite, il y règne une ambiance colorée et sympathique et puis même après une bonne fondue chinoise, ben on se laisserait bien aller à quelques gourmandises...

Ça me rappelle tout de suite Montréal, c'est un peu comme se retrouver chez soi!

Pis au hasard des rues, je m'arrête au Casa coffee, le café y est délicieux, je vous le conseille et puis le charme opère tout de suite.

J'étais passé devant quelques minutes avant et j'avais repéré ce vieil homme Chinois assis prêt d'une des petites fenêtres donnant sur la rue, j'ai eu envie de le prendre en photo car il dégageait quelque chose d'émouvant, de poignant dans son regard et ses rides qui à elles seules peuvent raconter une partie de son histoire.

je suis rentré dans le café pis je me suis assis à côté de lui, il est parti puis est revenu cinq minutes après, c'est comme cela que j'ai compris que cet homme était probablement un itinérant toléré à l'intérieur du casa.

Lorsqu'il est revenu, il s'est assis à la même place, à côté de moi, c'est alors que je lui ai montré la photo, il a souri mais n'a rien dit, c'était comme si d'un regard, on s'était tout dit, j'ai demandé au serveur de lui apporter un café et pis je suis parti, on s'était déjà tout dit alors inutile d'en rajouter...

Par Dundas Street, j'ai ensuite rejoint le coeur de la city, le Time Square local, un tourbillon publicitaire où les gens se croisent et s'entrecroisent, baignés de leurs pensées ou s'amusant entre amis, dans la fièvre urbaine.

La nuit tombe, les lumières viennent l'éclairer, c'est le week end et les Torontois sortent faire la fête, oubliant

le labeur frénétique de la semaine, j'étais passé il y a quelques heures devant le "Rex" annonçant les concerts du week end, je termine donc ce voyage par une note musicale, aux nuances de jazz accompagné par quelques bières, je ne veux plus rentrer.

Sur le chemin du retour, je prends une dernière photo, une ambiance fumeuse sortant des bas fonds de la ville, une scène de cinéma.

Chacun détient sa propre vérité face aux émotions qu'il ressent lors de ce genre d'aventure, hors des contraintes journalières, on se sent libre, disponible et aventurier, j'ai aimé cette escapade, cette ville, cette ambiance unique, ces quartiers riches de culture et de vie, on apprend toujours plus des autres et sur soi même aussi et c'est ce qui fait avancer et ressentir ce sentiment d'exister pour et par les autres car après tout nous sommes tous "Terriens".

Alors allez y et ayez du fun car ça en vaut la peine (la prochaine fois, je pars pas tout seul!)

Bisous...